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 Martin Couder 

 « SiGNES » 

 

C’est le nom que l'artiste a donné à sa dernière exposition. 

 

Que nous reste-t-il des signes ? 

 

Les lieux nous incitent à la création de signes et les signes nous font développer les cultures et les civilisations en passant par les formes, les symboles et les codes.

De signe à signal et à signaux nos différentes évolutions vers des sociétés différentes empruntent à chacune des compréhensions, des représentations. Dans ces trajectoires, il y eut bien des pouvoirs, autoritaire, monarchique, dictatorial, colonisateur, religieux ou financier ! Et pendant des siècles !  Il y eut aussi la libre création. Que s’exprime seulement le signe, que seulement soit le signe et tout change. Certains crient au miracle, d’autres au parjure. Certains se coulent volontiers dans cette voie de la soumission au chef. D’autres résistent. D’autres encore inventent.

«â€¯Ils sont d’un autre temps, d’une autre solitude… » comme le dit le poète.

Les artistes. 

 

 

 

 

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Bien sûr il n’y a pas de faux ou de vrais artistes. Il y a celles et ceux qui se soumettent, celles et ceux qui tracent d’autres voies au prix de visions, de travail, de recherche dans la connaissance de la vie. Comme les gens de science et ceux des techniques, les gens de l’art, qu’il soit littéraire, plastique, de la scène ou de la musique, et de bien d’autres encore, matérialisent en rendant audibles, visibles d’autres pans de la réalité humaine, sociale, terrienne, cosmique. Parfois sans le savoir ils participent à la survivance des signes et partant à la présence des lieux de notre avènement d’humains.

De la même façon ils participent à la beauté de cette connaissance intuitive. Car les signes ne sont pas utilisés que par l’humain. Certains  les chantent, d’autres les mettent en couleurs, en formes, en musique, toujours en rapport avec le réel. Aujourd’hui est toujours recommencé.  

 

Faisons confiance aux artistes, pour que cela soit de toute évidence partie intégrante de nos sociétés. Faisons confiance à la part de rêve en chacun de nous. Faisons confiance à nos enfants pour que soit omniprésente et toujours à l’œuvre cette part de l’humanité qui ne peut disparaître et que l’on bafoue ou que l’on voudrait ignorer pour se satisfaire d’une allégorie virtuelle identifiant notre destinée personnelle et commune. La peur ainsi distillée nous masquerait-elle de vrais dangers ? 

En chacun de nous les prémices du signe, ses propres racines, sont vivantes éternelles et transmises d’une génération à l’autre, et de l’autre à la suivante, malgré les certitudes établies. Parmi les fortes pressions qui s’exercent sur la représentation, en art plastique comme ailleurs, celle de la reconnaissance de la figure ou de l’anthropomorphisme, le figuratif comme on l’appelle, est d’une première importance. Quelque soit la civilisation, pour l’insuffler davantage ou pour la bannir, cette pression capitale s’est exercée et s’exerce encore puissamment sur les artistes et les arts. Mais que serait l’art sans les artistes ?!  

Dans les siècles précédents, parfois avec satire, humour ou tragique, ils ont traduit les alarmes, certaines beautés du monde et souvent au travers du filtre des puissances dominatrices. Au réalisme dialectique du XXème siècle succède à notre époque actuelle une présentation artistique différente, oh combien salutaire, renouant avec les signes, la liberté et la joie de créer. Aujourd’hui apparaissent œuvres d’art ce qu’avant on nommait tout autrement, actions de la vie quotidienne.  

Certes parfois celles-ci se pratiquaient en un lieu sacré, au sens où l’humain était un élément accompagnant le vivant de son environnement naturel, qu’il soit intérieur ou extérieur. Entre eux exista le signe, les signes.  

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Vous trouvez ci-dessous le CV de l'artiste.

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